Les taxes foncières et d’habitation sont des impôts incontournables pour les propriétaires et locataires de logements. Toutefois, il est possible de réduire le montant de ces taxes en adoptant certaines stratégies. Cet article vous présente les principales astuces pour alléger votre facture fiscale.
Comprendre les bases de calcul des taxes foncières et d’habitation
La taxe foncière concerne les propriétaires de biens immobiliers, qu’il s’agisse de terrains ou de constructions. Son montant est calculé sur la base de la valeur locative cadastrale du bien, qui dépend notamment de sa superficie, de son emplacement et de ses caractéristiques. La taxe foncière est composée d’une part communale et d’une part départementale, dont les taux sont fixés par les collectivités territoriales.
La taxe d’habitation, quant à elle, est due par les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’ils soient propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit. Son calcul repose également sur la valeur locative cadastrale du logement, ainsi que sur les taux votés par les collectivités locales (commune et groupements de communes).
Vérifier l’exactitude des informations relatives à votre logement
Pour payer moins de taxes foncières et d’habitation, il est essentiel de vérifier que les informations mentionnées sur votre avis d’imposition sont exactes. En effet, des erreurs peuvent se glisser dans la description du logement (superficie, nombre de pièces, équipements) ou dans le calcul de la valeur locative cadastrale.
Si vous constatez des inexactitudes, n’hésitez pas à contacter les services fiscaux pour demander une rectification. Vous pouvez également déposer une réclamation auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre logement, dans un délai de deux ans à compter de la mise en recouvrement de l’impôt.
Profiter des exonérations et allégements prévus par la loi
La législation prévoit plusieurs dispositifs permettant d’exonérer ou d’alléger le montant des taxes foncières et d’habitation pour certaines catégories de contribuables. Voici les principales mesures à connaître :
- Exonération temporaire de taxe foncière : les propriétaires qui réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur résidence principale peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle de taxe foncière pendant deux ans, sous réserve que le logement soit achevé depuis plus de 15 ans et que les travaux soient éligibles au crédit d’impôt transition énergétique.
- Dégrèvement automatique de taxe d’habitation : depuis 2021, 80% des foyers bénéficient d’une suppression totale de leur taxe d’habitation sur la résidence principale. Les 20% restants verront leur taxe d’habitation diminuer progressivement jusqu’à sa suppression en 2023.
- Allégements pour les personnes âgées, veuves ou handicapées : sous certaines conditions de ressources et de situation familiale, les personnes âgées de plus de 60 ans, les veufs et les personnes en situation de handicap peuvent bénéficier d’une exonération ou d’un dégrèvement de taxes foncières et d’habitation.
- Abattements spécifiques : certaines collectivités locales accordent des abattements supplémentaires pour les familles nombreuses, les personnes invalides ou les logements situés dans des zones particulières (zones urbaines sensibles, quartiers prioritaires).
Optimiser la gestion de vos biens immobiliers
Pour réduire le montant de vos taxes foncières et d’habitation, vous pouvez également agir sur la gestion de vos biens immobiliers :
- Investir dans des logements neufs ou rénovés : en achetant un logement neuf ou entièrement rénové, vous bénéficiez généralement d’une valeur locative cadastrale plus faible que celle des logements anciens. De plus, certains dispositifs fiscaux (Pinel, Denormandie) offrent des avantages supplémentaires en matière de fiscalité locale.
- Réaliser des travaux d’amélioration énergétique : en améliorant la performance énergétique de votre logement, vous pouvez bénéficier d’exonérations ou de dégrèvements sur vos taxes foncières et d’habitation, tout en réalisant des économies sur vos factures d’énergie.
- Adapter la durée et les modalités de location : si vous êtes propriétaire bailleur, vous pouvez choisir de louer votre bien en meublé plutôt qu’en vide pour réduire le montant de vos impôts locaux. En effet, la taxe d’habitation est alors à la charge du locataire, et la taxe foncière n’est due que pour les logements vacants depuis plus de deux ans.
En prenant en compte ces différents éléments, il est possible de diminuer sensiblement le montant de ses taxes foncières et d’habitation. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un expert-comptable ou d’un conseiller fiscal pour vous accompagner dans ces démarches et optimiser votre situation fiscale.